Répondant au pressant appel de la nature
L’homme hâtait le pas vers le glacial endroit…
Sa main nerveusement triturait l’ouverture :
L’exutoire échappait à ses doigts maladroits,
L’objet tant attendu résistait aux recherches…
Dans la toison glacée les doigts fouillaient en vain,
Et l’orgueilleux outil – naguère énorme perche –
Tardait tragiquement à rencontrer sa main.
La glorieuse épée qui fonda sa lignée
S’était toute plissée sous l’effet du grand froid !
Quand enfin il sentit la chair ratatinée
L’urgence de l’envie le plongea dans l’effroi.
La violente pression étreignant son urètre
Semblait bien maintenant impossible à dompter.
Le chétif appendice, il fallait bien l’admettre,
Perdrait dans peu de temps son étanchéité !
Où trouver, en ce lieu, la pince à épiler
Qui pourrait extirper cette verge anodine ?
Et comment obturer un si puissant goulet
D’où maintenant perlaient quelques gouttes d’urine ?
Le sphincter épuisé bientôt rendrait les armes !
Rompu par le combat, il voyait l’armistice
Honteux et dégradant aggraver son alarme.
Impuissant, il perdit la guerre de la pisse !
Une douce chaleur baigna son pantalon
Tandis que s’étalait la miction bienfaisante.
Dans ce confort nouveau, l’outil de l’étalon
Reprenait, mais trop tard, une taille décente.
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